En tant que passionnée de pédagogie et fervente défenseure de l’apprentissage centré sur l’élève, je ne peux qu’adhérer à l’idée de Terry Heick selon laquelle l’éducation est avant tout un processus humain et personnel. Dans un monde où les systèmes éducatifs sont souvent perçus comme des machines standardisées, il est crucial de rappeler que l’apprentissage et l’enseignement sont des expériences émotionnelles, improvisées et profondément individuelles. Cette déconnexion entre la structure rigide des systèmes éducatifs et la nature humaine de l’apprentissage crée inévitablement des frictions.
L’éducation doit commencer par les personnes, en posant des questions pertinentes sur la manière dont la connaissance peut véritablement autonomiser les individus.
Les enseignants jouent un rôle essentiel en tant que traducteurs entre ces deux mondes. Ils humanisent le système éducatif, établissant des connexions authentiques avec leurs élèves. En tant qu’enseignante, j’ai toujours cherché à créer un environnement où chaque élève se sentait valorisé et écouté. Cela nécessite une compréhension profonde des émotions et des besoins individuels, ce qui ne peut pas être mesuré par des tests standardisés ou des évaluations mécaniques.
La technologie, bien qu’elle puisse offrir des outils précieux pour l’apprentissage, a souvent tendance à amplifier les défauts des systèmes éducatifs plutôt que de mettre en avant les qualités humaines. Par exemple, l’utilisation excessive de plateformes numériques peut parfois déshumaniser l’interaction entre enseignants et élèves, remplaçant les échanges authentiques par des communications froides et distantes. Il est donc impératif de trouver un équilibre, en intégrant la technologie de manière à enrichir les relations humaines plutôt qu’à les remplacer.
Pour améliorer l’éducation, il est essentiel de commencer par les personnes : les enseignants, les élèves et les familles. En posant de meilleures questions sur la manière dont nous pouvons véritablement autonomiser les individus, nous pouvons réinventer nos pratiques pédagogiques. Cela implique d’adopter des approches plus humaines, qui valorisent la créativité, la collaboration et l’apprentissage personnalisé. En tant que directrice d’une entreprise de digital learning, je m’efforce de développer des solutions qui favorisent cette autonomie, en intégrant des méthodes actives et collaboratives inspirées de la pédagogie de Freinet.
En conclusion, repenser l’éducation nécessite une prise de conscience collective de l’importance de l’humain dans le processus d’apprentissage. En mettant l’accent sur les relations, les émotions et l’individualité, nous pouvons créer un système éducatif qui non seulement transmet des connaissances, mais qui inspire également les apprenants à devenir des acteurs de leur propre éducation. C’est en cultivant cette approche centrée sur l’humain que nous pourrons véritablement transformer l’éducation pour le bien de tous.
