En tant que passionnée de pédagogie et fervente défenseure de l’apprentissage centré sur l’élève, je me suis récemment penchée sur un sujet qui suscite de vives discussions dans le milieu éducatif : l’utilisation de l’intelligence artificielle, comme ChatGPT, pour la rédaction d’essais. Les recherches montrent que, bien que ces outils puissent améliorer les performances à court terme, ils risquent également de nuire à l’apprentissage profond et à la rétention des connaissances. En effet, en s’appuyant trop sur l’IA, les étudiants pourraient perdre l’opportunité d’interagir de manière critique avec le matériel d’apprentissage.
L’utilisation de l’IA dans l’éducation doit être envisagée comme un complément à la pensée humaine, et non comme un substitut.
Il est indéniable que l’IA peut offrir un soutien précieux dans le processus d’écriture. En tant qu’enseignante, j’ai souvent observé que les élèves peuvent se sentir submergés par la tâche d’écrire un essai. L’IA peut les aider à structurer leurs idées, à générer des pistes de réflexion et à surmonter le blocage de la page blanche. Cependant, il est crucial de ne pas perdre de vue l’objectif fondamental de l’éducation : développer des compétences critiques et analytiques. Si les étudiants se contentent de demander à l’IA de rédiger pour eux, ils risquent de passer à côté de l’essence même de l’apprentissage.
Pour naviguer dans cette dualité, je propose une approche que j’appelle le “sandwich IA”. Cette méthode consiste à planifier soigneusement son travail, à utiliser l’IA comme un outil d’assistance, puis à affiner et à retravailler le contenu produit. En d’autres termes, l’IA devient un partenaire dans le processus d’apprentissage, plutôt qu’un remplaçant. Cela permet aux étudiants de s’engager activement avec le matériel, tout en bénéficiant des avantages que l’IA peut offrir.
Il est également essentiel d’encourager une culture de la réflexion critique autour de l’utilisation de l’IA. Les enseignants doivent guider les élèves dans l’évaluation des informations générées par l’IA, en les incitant à poser des questions, à remettre en question les idées et à développer leur propre point de vue. En intégrant des discussions sur l’éthique et les limites de l’IA dans le curriculum, nous pouvons préparer les apprenants à devenir des penseurs autonomes et responsables.
En conclusion, l’introduction de l’IA dans le domaine éducatif représente une opportunité sans précédent, mais elle doit être abordée avec prudence. En tant qu’éducateurs, notre rôle est de veiller à ce que ces outils soient utilisés de manière à enrichir l’expérience d’apprentissage, plutôt que de la diminuer. En adoptant une approche équilibrée, nous pouvons tirer parti des avantages de l’IA tout en préservant l’essence de l’apprentissage profond et significatif.
