En tant qu’écrivain, j’ai toujours été fasciné par la nature de la réalité et la manière dont nous, en tant qu’êtres humains, tentons de la saisir. Dans un monde saturé d’informations, où le doomscrolling devient une habitude quotidienne, il est essentiel de trouver des moyens d’organiser nos pensées et nos idées. C’est dans ce contexte que l’utilisation d’Obsidian, un logiciel de prise de notes, prend tout son sens. Pour moi, cet outil représente bien plus qu’un simple moyen de capturer des idées ; il est un espace de réflexion, un jardin personnel où je peux cultiver mes pensées sans la pression de la productivité.
L’organisation de mes idées devient alors un acte de résistance contre la culture néolibérale qui valorise la performance au détriment de la créativité.
En découvrant la communauté Obsidian et la méthode Zettelkasten, j’ai ressenti une certaine pression à complexifier ma pratique. Cette méthode, bien qu’efficace pour certains, m’a semblé parfois trop rigide, comme si elle imposait une structure qui risquait de dénaturer l’essence même de ma réflexion. Je me suis alors demandé : qu’est-ce qui constitue l’humain dans notre rapport à la connaissance ? Est-ce la quantité d’informations que nous accumulons ou la qualité des réflexions que nous en tirons ?
Je préfère adopter une approche simple, où les tags et les notes sources servent de balises pour naviguer dans mes pensées. Cela me permet de mieux comprendre mes centres d’intérêt et de me détendre, loin des exigences d’une culture productiviste. Mes notes ne doivent pas devenir un outil de performance ou de monétisation, mais plutôt un espace où je peux explorer mes idées librement, sans crainte du jugement ou de l’évaluation.
En fin de compte, la réalité, tout comme notre compréhension de nous-mêmes, est un concept fluide. En organisant mes idées, je ne cherche pas seulement à capturer des pensées, mais à créer un espace où je peux interroger ma propre existence. La question de ce qui est réel et de ce qui constitue l’humain demeure au cœur de ma réflexion, et je suis convaincu que c’est dans cette quête que réside la véritable richesse de notre expérience.
Ainsi, je choisis de voir mes notes comme un jardin, un lieu de croissance et d’exploration, plutôt qu’un simple outil de productivité. Dans ce jardin, chaque idée, chaque réflexion, a sa place, et ensemble, elles forment un écosystème riche et complexe, à l’image de la réalité elle-même.