En tant qu’écrivain, j’ai toujours été fasciné par la manière dont nous percevons et organisons notre réalité. Dans un monde saturé d’informations, il est facile de se perdre dans le flot incessant de données, de nouvelles et de distractions. C’est dans ce contexte que j’ai découvert l’outil Obsidian, un logiciel de prise de notes qui m’a permis de structurer mes pensées et de lutter contre le phénomène du doomscrolling.
L’organisation de mes idées est devenue un acte de résistance face à la surcharge informationnelle qui nous entoure.
Obsidian m’a offert une plateforme où je peux créer des notes interconnectées, un peu comme les fils d’une toile d’araignée. J’ai opté pour une organisation simple, utilisant des tags pour classer mes idées, des notes sources pour rassembler des informations brutes, et des notes développées pour approfondir mes réflexions. Cette méthode me permet de réfléchir calmement, de prendre du recul sur des sujets complexes et de mieux comprendre les enjeux qui m’entourent.
Cependant, je ne peux m’empêcher de remarquer que la popularité croissante de la méthode Zettelkasten, souvent associée à Obsidian, soulève des questions. Bien que cette approche soit efficace pour structurer la pensée, elle peut également être perçue comme une extension du productivisme néolibéral. L’idée de maximiser la productivité et de transformer chaque note en un potentiel produit monétisable me semble en contradiction avec l’essence même de la réflexion personnelle.
Il est crucial de garder à l’esprit que nos notes ne devraient pas être uniquement un moyen d’atteindre des objectifs de performance. Elles doivent avant tout servir notre plaisir intellectuel, notre curiosité et notre désir d’échanger des idées. La réflexion personnelle, la discussion et l’exploration de concepts doivent primer sur la nécessité de produire ou de consommer.
En fin de compte, l’utilisation d’Obsidian et d’autres outils similaires doit être guidée par notre intention. Plutôt que de céder à la pression de la productivité, je choisis de voir mes notes comme un espace de liberté, un lieu où je peux explorer les questions qui me hantent, comme celle de la réalité et de l’humain. Dans cette quête, je trouve une forme de résistance face à un monde qui cherche à nous réduire à des chiffres et des performances.