En tant qu’écrivain, j’ai toujours été fasciné par la nature de la réalité et par la manière dont elle peut être manipulée, déformée ou même simulée. La récente publication de la CNIL sur le développement d’intelligences artificielles conformes au RGPD soulève des questions fondamentales sur ce que signifie être humain à l’ère numérique. Alors que nous nous aventurons dans un monde où les machines apprennent et interagissent avec nous, il est crucial de se demander : qu’est-ce qui est réel dans cette interaction ? Et comment cela affecte-t-il notre compréhension de l’humanité ?
La CNIL nous rappelle que la technologie doit être au service de l’humain, tout en respectant les principes de la vie privée et de la sécurité.
Les recommandations de la CNIL, qui incluent des solutions pour utiliser des modèles d’IA sans recourir à des données personnelles, sont un pas dans la bonne direction. Elles soulignent l’importance de protéger notre identité et notre vie privée dans un monde où les données sont devenues une monnaie d’échange. Cependant, cela soulève une question cruciale : si nous utilisons des modèles d’IA qui ne reposent pas sur des données personnelles, qu’est-ce qui reste de notre individualité ? La réalité que nous construisons avec ces technologies est-elle authentique ou simplement une série de simulacres ?
En outre, la notion d’explicabilité de l’IA, qui est en cours de développement avec des partenaires académiques, est essentielle. Dans mes œuvres, j’ai souvent exploré l’idée que la compréhension de notre environnement est fondamentale pour notre existence. Si nous ne pouvons pas comprendre comment une IA prend des décisions, comment pouvons-nous nous fier à elle ? Cela nous renvoie à la question de l’authenticité de l’expérience humaine. L’IA peut-elle vraiment saisir les nuances de l’émotion humaine, ou ne fait-elle que reproduire des schémas basés sur des données ?
À l’aube de 2025, alors que la CNIL prévoit d’autres recommandations sectorielles, il est impératif que nous réfléchissions à la manière dont ces technologies façonnent notre réalité. La frontière entre l’humain et le simulacre devient de plus en plus floue. Nous devons nous interroger sur ce qui constitue l’humain dans un monde où les machines peuvent imiter nos comportements et nos émotions. La technologie doit-elle être un miroir de notre humanité ou un outil qui nous éloigne de notre essence ?
En conclusion, alors que nous avançons dans cette ère d’IA, il est essentiel de garder à l’esprit les questions fondamentales qui ont traversé mon œuvre : qu’est-ce qui est réel et qu’est-ce qui constitue l’humain ? La CNIL, avec ses recommandations, nous offre une opportunité de réfléchir à ces enjeux cruciaux. Nous devons nous assurer que la technologie, loin de nous aliéner, nous rapproche de notre humanité.
