En tant qu’écrivain, j’ai toujours été fasciné par la nature de la réalité et ce qui constitue l’humain. Ces questions, qui hantent mes œuvres, trouvent un écho particulier dans le cinéma contemporain, notamment à travers des films qui explorent des thèmes post-apocalyptiques. Récemment, deux films sortis le même jour ont attiré mon attention, chacun mettant en scène des protagonistes enfants confrontés à des réalités dévastatrices. Ces récits, bien que distincts dans leur approche, soulèvent des interrogations profondes sur la vulnérabilité, la famille et l’émerveillement face à l’inconnu.
Ces œuvres, tout en étant très différentes dans leur style, partagent une réflexion sur l’enfance, la famille, l’émerveillement face à l’inconnu, et la reconstruction d’un avenir possible après le chaos.
Les protagonistes, Elio et Spike, incarnent cette jeunesse forcée à grandir trop vite, confrontée à la perte et à la nécessité de protéger ceux qu’ils aiment. Dans un monde où l’innocence est souvent sacrifiée sur l’autel de la survie, ces enfants deviennent des symboles de résilience. Ils nous rappellent que même dans les moments les plus sombres, l’humanité peut se manifester à travers des liens familiaux complexes et des choix difficiles. La dynamique des familles recomposées, que ce soit dans la reconstruction d’un foyer ou dans la déchirure des relations, souligne la fragilité de ces connexions humaines.
L’esthétique de ces films joue également un rôle crucial dans la manière dont nous percevons la réalité. Elio, avec ses plans contemplatifs et son exploration spatiale apaisante, nous invite à réfléchir sur notre place dans l’univers. En revanche, le film post-apocalyptique, avec son montage rapide et brutal, nous confronte à la violence de notre existence. Ces choix stylistiques ne sont pas anodins ; ils façonnent notre compréhension de ce qui est réel et de ce qui est illusion. Dans un monde où la technologie et la nature s’affrontent, la question de l’émerveillement devient essentielle.
La rencontre avec l’altérité, qu’elle soit extraterrestre ou humaine, remet en question notre perception de l’autre. Dans ces récits, les personnages doivent naviguer entre la peur et la curiosité, entre l’acceptation et le rejet. Cette exploration de l’autre, souvent teintée de méfiance, nous pousse à réfléchir sur notre propre humanité. Qu’est-ce qui nous définit en tant qu’êtres humains ? Est-ce notre capacité à aimer, à créer des liens, ou est-ce notre instinct de survie ?
Enfin, la vision du futur proposée par ces films est à la fois radicale et réaliste. Dans un monde en reconstruction, il existe une foi implicite dans la capacité des générations futures à bâtir un nouvel avenir. Cette perspective, bien que teintée de pessimisme, offre une lueur d’espoir. Elle nous rappelle que même après le chaos, il est possible de rêver d’un monde meilleur. En tant qu’écrivain, je ne peux m’empêcher de me demander si cette quête de sens et de réalité est ce qui nous rend véritablement humains.
Ainsi, à travers ces récits cinématographiques, je trouve une résonance avec mes propres interrogations sur la réalité et l’humanité. Ces œuvres nous poussent à réfléchir sur notre place dans un monde en constante évolution, où la frontière entre le réel et l’illusion est souvent floue. En fin de compte, peut-être que la réponse à la question de ce qui est réel réside dans notre capacité à ressentir, à aimer et à espérer, même dans les moments les plus sombres.
