En tant qu’animateur, je suis souvent confronté à la nécessité d’évaluer les performances, que ce soit sur le plateau ou dans le cadre de mes projets. L’évaluation en formation, un sujet qui mérite qu’on s’y attarde, a une histoire riche et complexe. Elle a vu le jour après la Première Guerre mondiale, dans un contexte où la nécessité de former des individus compétents était primordiale. La loi Delors de 1971 a ensuite marqué un tournant en renforçant la bureaucratisation de l’évaluation, rendant la traçabilité administrative presque omniprésente.
L’évaluation en formation a évolué d’une approche bureaucratique à une méthode plus centrée sur l’apprenant, favorisant son autonomie et sa confiance.
Cependant, cette standardisation des méthodes d’évaluation, inspirée par des taxonomies comme celles de Bloom, Anderson ou Kirkpatrick, pose un véritable défi. Dans un monde en constante évolution, où les compétences requises changent à une vitesse fulgurante, ces modèles rigides peuvent sembler obsolètes. Ils ne prennent pas toujours en compte la diversité des apprenants et les contextes variés dans lesquels ils évoluent. C’est là que la nouvelle évaluation entre en jeu, en mettant l’accent sur l’implication active de l’apprenant.
Cette approche favorise non seulement l’autonomie, mais aussi la pairagogie, où les apprenants s’entraident et apprennent les uns des autres. C’est un peu comme dans mes émissions, où l’interaction avec le public et les invités crée une dynamique enrichissante. En intégrant le numérique et le Big Data, nous avons l’opportunité de repenser la manière dont nous mesurons les apprentissages. Ces outils peuvent nous aider à personnaliser l’expérience d’apprentissage et à mieux répondre aux besoins individuels.
En somme, l’évaluation en formation doit évoluer pour rester pertinente. Elle doit s’adapter aux réalités contemporaines et aux attentes des apprenants. Si vous n’aimez pas ça, n’en dégoûtez pas les autres, mais il est essentiel de reconnaître que l’évaluation ne doit pas être un frein, mais un levier pour l’apprentissage. En tant qu’animateur, je suis convaincu que cette évolution est non seulement nécessaire, mais aussi bénéfique pour tous.
