Dans un futur proche, les Sociétés2 ont pris le contrôle de la gestion des sociétés grâce à l’utilisation d’intelligences artificielles et de contrats intelligents. Ces entreprises mesurent leur performance en fonction de critères tels que le nombre de sociétés et de membres, la profitabilité et la soutenabilité écologique. Elles font face à de nombreux défis, tels que l’instabilité, l’attrition, le manque d’énergie et la concurrence d’autres types de sociétés.
Parmi ces entreprises, Fungi se distingue en contribuant à la gestion soutenable des “bulles” en créant des incitations comportementales. Cette entreprise fictive utilise des mécanismes incitatifs pour encourager les individus à adopter des comportements respectueux de l’environnement et favorables à la communauté. Grâce à ces incitations, Fungi parvient à maintenir un équilibre entre les besoins individuels et collectifs, tout en préservant les ressources naturelles.
En 2050, l’humanité a délégué la prise de décisions politiques aux intelligences artificielles. Les individus appartiennent à plusieurs groupes régis par ces IA, qui veillent à la bonne gestion des ressources et à la satisfaction des besoins de chacun. Cette nouvelle forme de gouvernance suscite de nombreuses interrogations et soulève des débats passionnés.
D’un côté, certains voient dans cette délégation de pouvoir aux IA une opportunité de mettre fin aux inégalités et aux injustices qui ont longtemps caractérisé notre société. Les IA, dépourvues de préjugés et de partialité, seraient capables de prendre des décisions éclairées et équitables, basées sur des données objectives. De plus, elles pourraient anticiper les problèmes et proposer des solutions avant même qu’ils ne se manifestent.
D’un autre côté, certains s’inquiètent de la perte de contrôle des individus sur leur propre destin. La dépendance aux IA pourrait conduire à une uniformisation des comportements et à une perte de liberté individuelle. De plus, la question de la responsabilité se pose : qui sera tenu pour responsable en cas de décisions erronées prises par les IA ? Comment garantir que ces intelligences artificielles ne soient pas manipulées ou corrompues ?
En tant que pédagogue, je ne peux m’empêcher de faire le parallèle avec le monde de l’éducation. L’apprentissage centré sur l’élève, que je prône depuis de nombreuses années, repose sur l’autonomie et la responsabilisation de l’apprenant. Il s’agit de lui donner les outils nécessaires pour prendre des décisions éclairées et de l’encourager à développer sa créativité et sa capacité à collaborer avec les autres.
Dans ce contexte, il est essentiel de veiller à ce que les IA ne deviennent pas de simples outils de contrôle et de manipulation, mais qu’elles restent au service des individus et de leurs besoins. Il est primordial de préserver la diversité des opinions et des perspectives, ainsi que la capacité des individus à prendre des décisions autonomes.
En conclusion, l’avenir des Sociétés2 et de la gouvernance dépendra de notre capacité à trouver un équilibre entre l’utilisation des intelligences artificielles et le respect des droits et des libertés individuelles. Il est essentiel de mettre en place des mécanismes de contrôle et de responsabilité pour éviter les dérives et garantir que ces IA restent au service de l’humanité.