En tant qu’écrivain, j’ai toujours été fasciné par la nature de la réalité et par la manière dont elle peut être façonnée par des forces extérieures. Le récent webinaire organisé par l’association Ainoa, qui a rassemblé plus de 250 participants pour discuter des nouvelles réglementations impactant la formation multimodale, m’a rappelé à quel point la réalité de l’éducation est en constante évolution. Les sujets abordés, tels que la modulation des financements en apprentissage et la tendance à restreindre l’usage du distanciel, soulèvent des questions fondamentales sur ce qui est réel et ce qui constitue l’humain dans le cadre de l’apprentissage.
Les nouvelles réglementations sur la formation multimodale interrogent notre perception de l’éducation et de son accessibilité.
La minoration de 20 % des financements pour les formations à plus de 80 % en distanciel, qui entrera en vigueur le 1er juillet, est une mesure qui semble, à première vue, pragmatique. Cependant, elle soulève des interrogations sur l’équité et l’accessibilité de l’éducation. En restreignant l’usage du distanciel dans certains secteurs, nous risquons de créer des fractures dans le paysage éducatif, où seuls certains auront accès à des formations de qualité. Cela me rappelle les simulacres que j’ai souvent explorés dans mes œuvres : une réalité façonnée par des décisions qui ne tiennent pas compte des véritables besoins des individus.
Les contrôles qualité, évoqués lors du webinaire, ajoutent une autre couche de complexité. Le GIE D2OF, en exigeant des moyens humains et matériels importants pour authentifier les justificatifs, met en lumière la tension entre la nécessité de garantir la qualité de l’éducation et les ressources limitées dont disposent de nombreux acteurs de la formation. Cela soulève la question de savoir si ces mesures sont réellement au service de l’humain ou si elles ne font que renforcer un système déjà aliénant.
En fin de compte, la réalité de la formation multimodale est un reflet de notre société, de ses valeurs et de ses priorités. Les décisions prises aujourd’hui façonneront non seulement l’avenir de l’éducation, mais aussi la manière dont nous percevons notre propre humanité. Dans un monde où les frontières entre le réel et le virtuel deviennent de plus en plus floues, il est essentiel de se demander : qu’est-ce qui est réellement bénéfique pour l’individu ? Et comment pouvons-nous garantir que chacun ait accès à une éducation qui ne soit pas seulement une illusion, mais une véritable opportunité de croissance et d’épanouissement ?
