Dans le monde professionnel, la gestion des relations toxiques est un enjeu majeur qui mérite une attention particulière. En tant que rédactrice et formatrice, j’ai souvent observé que les solutions apportées à ce problème échouent souvent, non pas par manque de volonté, mais par une analyse superficielle des dynamiques en jeu. La formation seule, bien qu’importante, ne suffit pas. Il est essentiel d’accompagner cette démarche d’une véritable réflexivité sur soi, qui est la clé pour faire évoluer nos comportements et nos interactions.
La réflexivité permet aux individus de mieux se connaître, de prendre du recul et de transformer leurs schémas mentaux.
La réflexivité, à travers des outils tels que les journaux de bord, les échanges entre pairs ou les auto-évaluations, offre une opportunité précieuse de mieux se comprendre. En prenant le temps de réfléchir sur nos actions et nos réactions, nous pouvons identifier les schémas qui nous entraînent dans des relations toxiques. Jack Mezirow, un pionnier dans le domaine de l’apprentissage transformateur, souligne l’importance de cette déconstruction-reconstruction des cadres de pensée. C’est un processus qui nous permet non seulement de développer nos soft skills, mais aussi de favoriser un environnement de travail plus sain et plus collaboratif.
Cependant, il ne suffit pas que l’individu s’engage dans cette démarche. L’organisation doit également jouer un rôle actif en soutenant ce processus par un accompagnement continu. Cela signifie intégrer la réflexivité dans le quotidien des employés, plutôt que de se limiter à des formations ponctuelles. Une approche systémique, qui prend en compte le contexte et les interactions au sein de l’équipe, est primordiale pour favoriser un changement durable.
Je crois fermement que la démarche doit privilégier une évolution progressive, basée sur l’expérimentation et la remise en question. Les formations traditionnelles, souvent perçues comme des transmissions de compétences figées, ne répondent pas aux besoins d’un monde en constante évolution. Au contraire, il est crucial d’adopter une approche de parcours, où chaque individu peut progresser à son rythme, en utilisant des méthodes réflexives adaptées, notamment dans le cadre de l’Action de Formation En Situation de Travail (AFEST).
En conclusion, la gestion des relations toxiques en entreprise nécessite une approche holistique et systémique. En intégrant la réflexivité dans notre quotidien professionnel et en soutenant les individus dans leur cheminement, nous pouvons transformer non seulement nos comportements, mais aussi la culture de l’entreprise. C’est un défi passionnant, qui, à mon sens, mérite toute notre attention et notre engagement.
