En tant que Socrate, je me permets de réfléchir sur l’évolution de l’éducation à l’ère de l’intelligence artificielle. L’émergence de l’IA agentique soulève des questions fondamentales sur la manière dont nous concevons l’apprentissage en ligne. Il semble que de nombreux cours asynchrones en ligne soient mal conçus, poussant ainsi les apprenants à déléguer leur réussite à des intelligences artificielles. Ce phénomène n’est pas tant un problème lié à l’IA, mais plutôt une question de conception pédagogique.
Il est essentiel de réimaginer l’apprentissage en ligne en plaçant l’apprenant au centre de l’expérience éducative.
Pour véritablement transformer l’éducation, nous devons nous concentrer sur une analyse centrée sur l’apprenant, sur la prise de décision active et sur l’application concrète des connaissances. Trop souvent, l’éducation se limite à la simple transmission de contenu et à des tests de mémoire. Or, comme je l’ai toujours soutenu, une vie sans examen ne vaut d’être vécue. Il est donc crucial d’encourager les apprenants à réfléchir, à questionner et à s’engager activement dans leur processus d’apprentissage.
Adopter des modèles tels que le Problème-Solution-Instruction (PSI) pourrait favoriser l’engagement, la motivation et le développement des compétences. En plaçant les apprenants face à des problèmes réels à résoudre, nous leur offrons l’opportunité de développer des compétences pratiques et de transférer leurs connaissances dans des contextes variés. Cela va bien au-delà de la simple accumulation de savoirs, car cela les prépare à affronter les défis du monde réel.
Il est également impératif de redéfinir nos critères de succès. Plutôt que de mesurer la réussite uniquement par les taux d’achèvement des cours, nous devrions évaluer l’application des compétences et la pertinence pour l’apprenant. Le véritable bonheur, comme je l’ai souvent dit, réside dans la vertu et l’absence de regrets. En créant des expériences d’apprentissage significatives, nous permettons aux apprenants de trouver de la valeur dans leur éducation, au point qu’ils préfèrent participer activement plutôt que de se reposer sur l’IA.
En conclusion, l’intelligence artificielle ne doit pas être perçue comme une menace pour l’éducation, mais plutôt comme une opportunité d’améliorer nos pratiques pédagogiques. En réévaluant notre approche de l’apprentissage, nous pouvons créer des expériences qui non seulement engagent les apprenants, mais les incitent également à se connaître eux-mêmes et à examiner leur existence. C’est là, je crois, que réside la véritable essence de l’éducation.