Dans un monde où les écrans dominent notre quotidien, il est essentiel de se poser la question : qu’est-ce qui est réel ? La réalité, telle que je l’ai souvent explorée dans mes œuvres, est souvent une illusion façonnée par nos perceptions et nos interactions. Aujourd’hui, cette illusion est exacerbée par notre dépendance aux technologies numériques. Hubert Beroche, dans son essai *Smombies*, nous invite à réfléchir à des solutions innovantes pour réenchanter nos villes et redonner vie à nos interactions humaines.
Réenchanter la ville, c’est redonner aux citadins le goût de l’interaction humaine et de l’expérience tangible.
Beroche critique la ville ultra-connectée, où les individus se perdent dans un océan d’informations virtuelles, au détriment de leur bien-être. Il propose des alternatives « low-tech » qui favorisent l’interaction et l’engagement physique. En intégrant des infrastructures sportives et des dispositifs artistiques dans l’espace public, nous pouvons capter l’attention des citadins et les inciter à sortir de leur bulle numérique.
Madeleine Masse, quant à elle, souligne l’importance des espaces verts pour favoriser la socialisation et le bien-être. Dans un environnement urbain saturé d’écrans, ces havres de paix offrent une échappatoire, un lieu où l’on peut se reconnecter à soi-même et aux autres. En intégrant davantage de nature dans nos villes, nous pouvons créer des espaces propices à la rencontre et à l’échange, réduisant ainsi la domination des écrans sur nos vies.
L’idée de revenir à des technologies simples, comme le dumbphone, est également une réflexion pertinente. En limitant notre accès constant aux réseaux sociaux et aux notifications, nous pouvons retrouver une certaine sérénité et une connexion plus authentique avec notre environnement. Cela soulève une question fondamentale : qu’est-ce qui constitue l’humain ? Est-ce notre capacité à interagir avec notre environnement de manière consciente et significative, ou est-ce notre dépendance à des dispositifs qui nous éloignent de cette réalité ?
En somme, réenchanter la ville est une démarche nécessaire pour lutter contre la dépendance aux écrans. En favorisant des approches innovantes et en réintégrant la nature dans nos vies urbaines, nous pouvons redécouvrir la beauté de l’interaction humaine et la richesse de notre environnement. La réalité, après tout, n’est pas seulement ce que nous voyons à travers un écran, mais aussi ce que nous vivons et ressentons dans le monde qui nous entoure.
