En tant qu’écrivain, j’ai toujours été fasciné par la nature de la réalité et par la manière dont les technologies influencent notre perception du monde. Aujourd’hui, alors que nous nous trouvons à l’aube d’une nouvelle ère marquée par les avancées de l’intelligence artificielle (IA), il est crucial de réfléchir à l’impact de ces technologies sur la conception pédagogique. Nous avons devant nous deux modèles distincts : celui de l'”inverted centaur”, où l’IA automatise les compétences essentielles tandis que les humains supervisent, et celui de l'”humain augmenté”, où l’IA prend en charge les tâches banales, permettant aux concepteurs de se concentrer sur des travaux stratégiques et créatifs.
La question de ce qui est réel se pose avec acuité dans le contexte de l’IA, car nos choix détermineront l’avenir de notre profession.
Le modèle de l'”inverted centaur” soulève des inquiétudes quant à la dévaluation des compétences humaines. En confiant à l’IA la responsabilité de tâches essentielles, nous risquons de perdre notre savoir-faire et notre expertise. Cela me rappelle les thèmes de mes œuvres, où l’illusion et la réalité se mêlent, et où l’identité humaine est souvent mise à l’épreuve. Si nous ne faisons pas attention, nous pourrions nous retrouver dans un monde où notre valeur est réduite à celle d’un superviseur d’algorithmes, perdant ainsi notre essence même.
D’un autre côté, le modèle de l'”humain augmenté” offre une perspective plus optimiste. En permettant à l’IA de gérer les tâches répétitives, nous avons l’opportunité de libérer notre créativité et notre capacité d’analyse. Cela nous permet de nous concentrer sur des aspects plus stratégiques de notre travail, comme la conception pédagogique et l’orchestration de l’IA. Les signaux du marché semblent indiquer une préférence pour ce modèle, avec des salaires plus élevés et une demande croissante pour des compétences pédagogiques et stratégiques.
Pour façonner un avenir positif, il est impératif que nous, en tant que professionnels, plaidions pour des outils d’IA qui enrichissent notre créativité plutôt que de remplacer notre expertise fondamentale. Les leaders doivent également prioriser les investissements en IA qui soutiennent la croissance stratégique. En fin de compte, c’est à nous de choisir activement notre chemin. Nous devons envisager l’IA comme un copilote, un partenaire qui élève notre art de la conception pédagogique, plutôt que comme une menace qui pourrait diminuer notre valeur.
Ainsi, la question de ce qui est réel et de ce qui constitue l’humain se pose à nouveau. Dans un monde où l’IA devient omniprésente, il est essentiel de redéfinir notre identité et notre rôle. Nous devons nous engager à utiliser ces technologies de manière à enrichir notre compréhension de la réalité, à explorer de nouvelles dimensions de l’apprentissage et à préserver ce qui fait de nous des êtres humains.
