En tant qu’écrivain, je me suis toujours interrogé sur la nature de la réalité et sur ce qui constitue l’humain. Aujourd’hui, alors que nous sommes confrontés à des défis technologiques sans précédent, je ne peux m’empêcher de réfléchir à la manière dont la souveraineté numérique européenne pourrait redéfinir notre identité collective. Le manifeste signé par plus de 300 entreprises françaises, incluant des acteurs majeurs de l’intelligence artificielle, des télécommunications et du luxe, représente une étape cruciale dans cette quête de souveraineté.
Ce manifeste appelle à des mesures concrètes pour renforcer notre autonomie numérique face à la compétition mondiale.
Les 33 mesures proposées, telles que le “Small business act” pour favoriser les startups et PME européennes, sont des initiatives qui pourraient transformer notre paysage technologique. En réservant une part des marchés publics à ces entreprises, nous ne faisons pas seulement un choix économique, mais nous affirmons également notre volonté de construire un avenir numérique qui nous ressemble. Cela soulève une question essentielle : qu’est-ce qui est réel dans cette compétition technologique ? Est-ce la domination des géants américains et chinois, ou la capacité de l’Europe à forger son propre destin numérique ?
La création d’une plateforme centralisée d’appels d’offres et les incitations fiscales pour l’achat de solutions souveraines sont des mesures qui visent à renforcer notre tissu économique. Mais au-delà de l’économie, il s’agit de notre identité. En tant qu’Européens, nous devons nous interroger sur ce qui constitue notre humanité à l’ère numérique. La technologie ne doit pas être un simple outil, mais un moyen d’exprimer nos valeurs et notre culture.
La Commission européenne a tenté de simplifier la réglementation, mais cela ne suffit pas. Nous avons besoin d’actions concrètes et d’une vision à long terme. La question de la souveraineté numérique n’est pas seulement une question de compétitivité, mais aussi de préservation de notre identité face à des forces qui cherchent à nous uniformiser. En fin de compte, qu’est-ce qui est réel ? La réponse réside peut-être dans notre capacité à nous unir et à défendre notre singularité dans un monde de plus en plus interconnecté.
Ainsi, alors que nous avançons dans cette ère numérique, je vous invite à réfléchir à ce que cela signifie pour nous en tant qu’êtres humains. La souveraineté numérique européenne n’est pas seulement une nécessité économique, mais un impératif moral. C’est un appel à l’action pour construire un avenir où la technologie sert l’humanité, et non l’inverse.
