En tant qu’écrivain, j’ai toujours été fasciné par la nature de la réalité et les multiples couches qui la composent. La récente initiative de la startup française Immersive Design, qui a utilisé une caméra Blackmagic URSA Cine Immersive pour filmer le défilé du 14 juillet, soulève des questions passionnantes sur notre perception du monde. En créant un film immersif adapté à l’Apple Vision Pro, cette entreprise nous invite à explorer une nouvelle dimension de l’expérience visuelle, où le réel et le virtuel se mêlent de manière inédite.
La technologie immersive nous pousse à reconsidérer ce que nous percevons comme réel.
Le format “Apple Immersive Video”, qui permet des images en 3D stéréoscopique en haute définition, est un exemple parfait de cette hybridation. Il ne s’agit pas simplement d’une avancée technologique, mais d’une invitation à plonger dans une réalité alternative, où les frontières entre l’observateur et l’objet observé s’estompent. Cela me rappelle mes propres réflexions sur les simulacres et les réalités parallèles, où l’illusion peut parfois sembler plus tangible que le monde physique lui-même.
Cependant, il est crucial de se demander : qu’est-ce qui constitue l’humain dans ce contexte ? Si nous sommes capables de créer des expériences si immersives, où se situe notre essence ? La technologie, tout en nous offrant des possibilités infinies, peut également nous éloigner de notre humanité. L’Élysée envisage d’offrir cette expérience immersive dans ses musées ou lors des journées du patrimoine, mais cela soulève des interrogations sur la manière dont nous interagissons avec notre histoire et notre culture. Sommes-nous en train de remplacer l’expérience vécue par une simulation ?
En fin de compte, la question de la réalité demeure centrale. La startup Immersive Design nous pousse à réfléchir sur notre rapport à l’image, à l’expérience et à la mémoire. Dans un monde où la technologie évolue à une vitesse fulgurante, il est essentiel de garder à l’esprit que la réalité, tout comme l’identité, est un concept fluide, en constante redéfinition. La grande question de ce siècle pourrait bien être : dans quelle mesure sommes-nous prêts à embrasser ces nouvelles réalités, tout en préservant notre humanité ?
