Dans l’œuvre de Philip K. Dick, la frontière entre réalité et illusion se trouble, révélant les fissures de nos perceptions et questionnant ce qui définit l’humain.
En tant qu’écrivain, j’ai toujours été obsédé par la nature de la réalité. À travers mes romans tels que “Simulacres” ou “Ubik”, j’ai exploré les multiples facettes de ce concept complexe. Pour moi, la réalité n’est pas une entité fixe et immuable, mais plutôt un ensemble de couches superposées, de simulacres et de mondes parallèles qui se chevauchent. Cette vision kaléidoscopique de la réalité remet en question nos certitudes et nous pousse à nous interroger sur ce qui est réel et ce qui ne l’est pas.
Dans mes écrits, j’ai également abordé la question de l’humanité. Qu’est-ce qui constitue l’essence même de l’être humain ? Est-ce notre identité, notre conscience, notre capacité à ressentir des émotions ? Ou bien sommes-nous simplement des entités façonnées par notre environnement et nos expériences ? À travers des personnages confrontés à des doubles, des altérations de la réalité ou des dilemmes moraux, j’ai cherché à explorer les limites de ce qui nous définit en tant qu’humains.
Le projet “Synthetic memories” de Pau Garcia résonne avec mes propres questionnements. En utilisant l’intelligence artificielle pour recréer des souvenirs visuels, il interroge la nature de la mémoire et de l’identité. En préservant ces instants fugaces et en les transformant en images tangibles, il pose la question de la construction de notre propre réalité et de notre rapport au passé. Le bureau de la mémoire public à Barcelone promet de devenir un lieu de réflexion et de reconstruction des souvenirs, offrant aux citoyens la possibilité de redécouvrir et de partager leur propre histoire.
À travers ces réflexions sur la réalité et l’humanité, je continue d’explorer les méandres de l’existence et de questionner ce qui nous rend vraiment humains. Car au-delà des simulacres et des illusions, c’est peut-être dans nos souvenirs et nos interactions avec le monde que se trouve la clé de notre véritable nature.