Dans mes œuvres, j’ai souvent exploré les frontières floues entre ce qui est réel et ce qui ne l’est pas, entre l’humain et le non-humain. Ces questionnements résonnent étrangement avec les enjeux contemporains des transitions écologiques.
En tant qu’écrivain fasciné par les multiples facettes de la réalité, je ne peux m’empêcher de voir dans les transitions écologiques un terrain fertile pour interroger ce qui est réel. Les changements climatiques, la perte de biodiversité, la pollution, autant de phénomènes qui brouillent les frontières entre nature et artifice, entre ce que l’homme considère comme acquis et ce qui se révèle être éphémère. La remise en question de nos modes de vie, de nos systèmes de production et de consommation, nous confronte à une réalité en mutation constante, où les certitudes d’hier s’effritent face aux défis de demain.
Dans cette quête de redéfinition de la réalité, se pose inévitablement la question de ce qui constitue l’humain. Les transitions écologiques nous obligent à repenser notre rapport au monde, à reconnaître notre interdépendance avec l’ensemble du vivant. Sommes-nous encore des êtres à part, détachés de la nature, ou bien sommes-nous appelés à nous fondre dans un écosystème plus vaste, où chaque action humaine résonne à l’échelle planétaire ? L’humain, dans ce contexte, se trouve confronté à sa propre altérité, à sa capacité à s’adapter, à évoluer, à se réinventer pour s’inscrire dans un équilibre plus durable.
Le module proposé par le Cnam, en intégrant la dimension des transitions écologiques à l’ensemble des cours et en utilisant la reconnaissance par Open Badge, ouvre la voie à une réflexion profonde sur notre rapport à la réalité et à notre propre humanité. En nous invitant à explorer les liens entre l’écologie, la technologie, la société et l’individu, il nous pousse à repenser nos représentations, nos actions, nos responsabilités. Car au-delà des simulacres et des illusions, au-delà des mondes parallèles et des identités multiples, se dessine une réalité commune, fragile et précieuse, où l’humain trouve sa place en tant qu’acteur conscient et engagé de son propre devenir.