Dans mon exploration de la science-fiction, je me suis souvent retrouvé à jongler avec des concepts qui défient notre compréhension de la réalité. Dans ce roman contemplatif et poétique, je me permets d’incarner le personnage de Bakst, un scientifique en quête de traces fossilisées sur la planète Amormina B. Ce monde glacé et hostile devient le théâtre d’une exploration qui va bien au-delà de la simple recherche scientifique. C’est un voyage intérieur, une errance qui me pousse à questionner non seulement ce qui est réel, mais aussi ce qui constitue l’humain.
À travers ses expéditions solitaires, Bakst se perd pour mieux se retrouver, mêlant rigueur scientifique et intuition poétique.
Amormina B, avec ses paysages austères et ses descriptions graphiques en noir et blanc, évoque une atmosphère presque psychédélique. Chaque pas sur cette planète gelée est une invitation à contempler la beauté du vide, à ressentir l’absence de vie tout en cherchant des échos du passé. Dans cette quête, Bakst ne se contente pas de scruter le sol à la recherche de fossiles ; il s’engage dans une introspection profonde, où chaque découverte scientifique devient une métaphore de sa propre existence. La rigueur de la science se mêle à l’intuition poétique, créant un dialogue entre le tangible et l’éthéré.
L’errance, dans ce récit, n’est pas simplement un déplacement physique, mais un moyen d’éveil spirituel. En se perdant dans les vastes étendues d’Amormina B, Bakst découvre des vérités sur lui-même et sur la nature de l’humanité. Il réalise que la quête de sens ne réside pas uniquement dans les réponses, mais aussi dans les questions que l’on se pose. Qu’est-ce qui fait de nous des êtres humains ? Est-ce notre capacité à ressentir, à aimer, à douter ? Ou est-ce notre quête incessante de vérité, même lorsque celle-ci semble insaisissable ?
À travers cette errance, je souhaite souligner l’importance de la vulnérabilité. Dans un monde où la science et la technologie dominent, il est essentiel de se rappeler que notre humanité réside dans notre capacité à ressentir et à questionner. Bakst, en tant que personnage, incarne cette dualité entre le scientifique rigide et l’âme poétique, naviguant entre les certitudes de la science et les mystères de l’existence.
En fin de compte, ce roman sur Amormina B est une réflexion sur la condition humaine, sur notre place dans l’univers et sur la manière dont nous construisons notre réalité. À travers l’errance de Bakst, je nous invite à embrasser l’incertitude, à célébrer la beauté des questions sans réponses, et à reconnaître que, parfois, se perdre est le meilleur moyen de se retrouver.