En tant qu’écrivain, j’ai toujours été fasciné par la nature de la réalité et par les illusions qui l’entourent. À travers mes œuvres, j’ai exploré des thèmes tels que l’identité, la perception et la manipulation de la vérité. Aujourd’hui, je me penche sur la question de savoir si notre monde actuel ressemble davantage à une science-fiction ou à une dystopie, en m’appuyant sur des œuvres prospectives qui se situent autour de 2025.
Les récits de science-fiction nous offrent un miroir déformant de notre société, révélant les fissures et les tensions qui la traversent.
Prenons d’abord **Running Man** de Stephen King, publié sous pseudonyme en 1982. Ce roman dépeint une Amérique totalitaire où la télé-réalité est devenue un spectacle sanglant, où les plus démunis sont contraints de participer à des jeux mortels pour survivre. Cette œuvre illustre une société où la technologie ne sert pas à élever l’humanité, mais à la contrôler et à la divertir. La manipulation médiatique et la déshumanisation des individus sont des thèmes qui résonnent fortement dans notre époque actuelle, où les réseaux sociaux et la télé-réalité façonnent notre perception de la réalité.
Ensuite, **Rainbows End** de Vernor Vinge nous plonge dans un futur où la réalité augmentée et l’intelligence artificielle dominent nos vies. Dans ce monde, les connaissances sont numérisées et accessibles à tous, mais un fossé se crée entre les générations, celles qui s’adaptent à ces avancées technologiques et celles qui en sont exclues. Ce roman soulève des questions cruciales sur l’accès à l’information et sur la manière dont la technologie peut à la fois unir et diviser. La dépendance à la technologie et la perte de contact avec la réalité physique sont des préoccupations qui nous hantent aujourd’hui.
Enfin, **Sur Mars** d’Arnauld Pontier imagine une mission martienne qui devait avoir lieu en 2016, mais qui est repoussée à 2025. Ce récit met en lumière le retard que nous avons accumulé dans la conquête spatiale, malgré les promesses et les ambitions politiques. Il souligne également notre incapacité à réaliser nos rêves les plus audacieux, tout en nous interrogeant sur les véritables motivations derrière ces projets. La conquête de l’espace, qui devrait être un symbole d’unité et de progrès, devient ici un reflet de nos échecs et de nos désillusions.
Ces œuvres, bien que fictionnelles, offrent une perspective critique sur notre présent et nos futurs possibles. Elles nous poussent à réfléchir sur la nature de notre réalité et sur ce qui constitue l’humain dans un monde de plus en plus technologique. En fin de compte, la question demeure : sommes-nous en train de vivre une science-fiction ou une dystopie ? Peut-être que la réponse réside dans notre capacité à naviguer entre ces deux mondes, à reconnaître les illusions qui nous entourent et à redéfinir ce que signifie être humain dans un univers en constante évolution.
