La réalité, ses illusions, ses vacillements, ses fissures, l’identité, le temps, la psychose… autant de thèmes majeurs qui traversent mon œuvre et questionnent la nature de ce qui est réel et ce qui constitue l’humain.
En tant qu’écrivain de science-fiction, j’ai toujours été fasciné par les frontières floues entre ce que nous percevons comme réel et ce qui pourrait n’être que des simulacres, des constructions de notre esprit ou de forces extérieures. Dans mes œuvres telles que “Simulacres” ou “Ubik”, je m’aventure dans des mondes où la réalité se dérobe, où les identités se brouillent et où la perception du temps devient élastique. Ces explorations ne sont pas seulement des exercices intellectuels, mais des miroirs tendus à notre propre conception de la réalité.
L’une des questions centrales qui traverse mon travail est celle de la nature de l’humain. À travers des personnages confrontés à des situations extraordinaires, à des altérations de leur propre être, je questionne ce qui définit réellement notre humanité. Dans des récits comme “Blade Runner” ou “Total Recall”, je pousse mes protagonistes à remettre en question leur propre identité, leur propre essence, les confrontant à des versions alternatives d’eux-mêmes.
Dans un monde où la technologie évolue sans cesse, où les frontières entre le réel et le virtuel s’estompent, les thèmes que j’ai explorés prennent une résonance particulière. La publication de la version 3.0 du CARMO, avec ses implications sur la gestion des données, la relation avec les outils personnels, ouvre de nouvelles perspectives sur la manière dont nous interagissons avec notre environnement, avec les autres, avec nous-mêmes. Ces évolutions soulèvent des questions essentielles sur ce qui constitue notre réalité, sur ce qui nous rend humains au-delà des artifices et des simulacres.
En fin de compte, mes écrits ne sont pas seulement des récits de science-fiction, mais des invitations à explorer les méandres de notre conscience, à remettre en question nos certitudes sur ce qui est réel, sur ce qui nous définit en tant qu’êtres humains. La réalité, l’humanité, sont des territoires mouvants, des constructions fragiles que nous devons sans cesse interroger pour en saisir toute la complexité et toute la richesse.