Dans cet entretien, Sarah Gensburger, chercheuse en sciences sociales, aborde la question de la transmission de la mémoire de la Shoah et de l’antisémitisme. Elle souligne que les politiques mémorielles doivent prendre en compte le fait que les jeunes d’aujourd’hui ont déjà des valeurs et qu’il est nécessaire de leur donner un cadre pour qu’elles puissent s’épanouir.
En tant que pédagogue passionnée par l’apprentissage et la transmission des connaissances, je suis particulièrement intéressée par la question de la transmission de la mémoire de la Shoah et de l’antisémitisme. Les événements tragiques de l’Holocauste ont marqué l’histoire de manière indélébile, et il est essentiel de préserver cette mémoire pour éviter que de tels horreurs ne se reproduisent.
Sarah Gensburger souligne à juste titre que les politiques mémorielles doivent tenir compte du fait que les jeunes d’aujourd’hui ont déjà des valeurs et des croyances qui leur sont propres. Il est donc primordial de leur offrir un cadre dans lequel ces valeurs peuvent s’épanouir et se développer de manière positive. Cela signifie que la transmission de la mémoire de la Shoah ne doit pas être imposée de manière autoritaire, mais plutôt être présentée comme une opportunité d’apprentissage et de réflexion.
De plus, Sarah Gensburger met en évidence l’importance d’expliquer une histoire plus longue de l’antisémitisme et du racisme pour mieux comprendre les enjeux actuels. Il est essentiel de contextualiser la Shoah dans un continuum historique, en montrant comment l’antisémitisme a évolué au fil du temps et comment il se manifeste encore aujourd’hui. Cette approche permet aux jeunes de saisir les racines profondes de l’antisémitisme et de développer une compréhension plus nuancée de ce phénomène.
Enfin, Sarah Gensburger met en garde contre la résurgence de l’antisémitisme, en particulier dans le contexte de la pandémie de Covid-19. Les discours de haine et les préjugés se propagent rapidement, et il est essentiel de lutter collectivement contre ces idées dangereuses. La transmission de la mémoire de la Shoah doit donc être accompagnée d’une éducation à la tolérance, à la diversité et au respect de l’autre.
En conclusion, la transmission de la mémoire de la Shoah et de l’antisémitisme est un enjeu crucial dans notre société. Les politiques mémorielles doivent prendre en compte les valeurs et les croyances des jeunes d’aujourd’hui, tout en leur offrant un cadre pour développer une compréhension approfondie de l’histoire et des enjeux actuels. La lutte contre l’antisémitisme et les préjugés doit être menée collectivement, en mettant l’accent sur l’éducation à la tolérance et au respect de l’autre.