La traçabilité du cacao est un enjeu majeur pour garantir une chaîne d’approvisionnement plus durable et lutter contre la déforestation.
En tant qu’animateur de télévision et de radio, je suis souvent amené à parler de sujets d’actualité qui suscitent des débats et des controverses. Aujourd’hui, je souhaite aborder un sujet qui me tient à cœur : la traçabilité du cacao. En effet, la production de cacao est étroitement liée à la déforestation, et il est essentiel de trouver des solutions pour préserver nos forêts tout en continuant à profiter de ce délicieux ingrédient.
Le cacao utilisé pour les bols de petit-déjeuner et autres produits à base de chocolat est généralement cultivé dans des régions où le climat est chaud et humide. Traditionnellement, les cacaoyers étaient cultivés à l’ombre des bananiers ou des citronniers, ce qui permettait de préserver la biodiversité de la région. Malheureusement, la déforestation a entraîné une diminution de cette pratique, mettant en péril l’équilibre écologique de ces régions.
C’est là qu’intervient l’agroforesterie, une pratique agricole qui consiste à cultiver des arbres et des cultures sur une même parcelle. Cette approche permet de préserver la biodiversité tout en assurant une production de cacao durable. En effet, les arbres fournissent de l’ombre aux cacaoyers, créant ainsi un microclimat propice à leur développement. De plus, les arbres contribuent à la fixation du carbone et à la préservation des sols, limitant ainsi les émissions de gaz à effet de serre.
Pour soutenir les agriculteurs dans cette transition vers une production de cacao plus durable, des organisations telles que Rainforest Alliance interviennent à différentes étapes de la chaîne d’approvisionnement. Elles fournissent des formations aux agriculteurs, les aident à mettre en place des pratiques agroforestières et les accompagnent dans la certification de leurs exploitations. Cette certification permet aux consommateurs de s’assurer que le cacao utilisé dans les produits qu’ils achètent est issu d’une production respectueuse de l’environnement et des droits des travailleurs.
Mais la traçabilité du cacao ne s’arrête pas là. À partir de 2025, chaque acteur de la chaîne d’approvisionnement devra être en mesure de tracer son cacao jusqu’à la plantation et de faire une déclaration de diligence auprès de l’Union européenne. Cette mesure vise à garantir une transparence totale et à lutter contre la fraude et le travail des enfants dans les plantations de cacao. L’objectif est d’avoir une chaîne d’approvisionnement entièrement durable d’ici 2030.
En conclusion, la traçabilité du cacao est un enjeu majeur pour garantir une chaîne d’approvisionnement plus durable et lutter contre la déforestation. Grâce à des pratiques agroforestières et à la certification des exploitations, il est possible de concilier production de cacao et préservation de l’environnement. Il est également essentiel que chaque acteur de la chaîne d’approvisionnement prenne ses responsabilités et s’engage à tracer son cacao jusqu’à la plantation. Ensemble, nous pouvons contribuer à préserver nos forêts et à soutenir les agriculteurs qui cultivent le cacao de manière responsable.