Dans un monde où la frontière entre réalité et illusion devient de plus en plus floue, les nouvelles de science-fiction nous invitent à réfléchir sur ce qui est réel et sur ce qui constitue l’essence même de l’humain.
En tant qu’écrivain de science-fiction, je suis fasciné par les questions existentielles que soulève ce genre littéraire. Les nouvelles gagnantes du concours organisé par le magazine Usbek & Rica illustrent parfaitement ces thématiques.
La nouvelle “La mise à jour” de Julia Ferro nous plonge dans un univers où la réalité virtuelle et le métavers sont omniprésents. Lorsque la protagoniste est éjectée de cet univers artificiel, elle est confrontée à une réalité qu’elle avait oubliée. Cette histoire met en lumière la manière dont nous pouvons parfois nous perdre dans des mondes virtuels, au point de perdre de vue ce qui est réel.
De son côté, “Nobot” de Cécile Cabre aborde la question du contrôle des naissances par les intelligences artificielles. Cette nouvelle soulève des interrogations sur la place de l’humain dans une société où les décisions importantes sont prises par des machines. Qu’est-ce qui définit notre humanité si nous ne sommes plus maîtres de notre propre destin ?
Enfin, “En quête de vérité” de Guillaume Delpierre explore la notion d’identité et de réalité à travers le prisme de l’écriture. Le protagoniste est disqualifié d’un concours littéraire car son style d’écriture ressemble trop à celui d’un auteur célèbre. Cette histoire nous pousse à nous interroger sur la construction de notre identité et sur la manière dont nous percevons la réalité qui nous entoure.
Ces trois nouvelles nous rappellent que la réalité est une notion complexe et subjective. Elles nous invitent à remettre en question nos certitudes et à explorer les différentes facettes de notre humanité. La science-fiction, en repoussant les limites de l’imagination, nous permet de nous confronter à ces questions fondamentales et de mieux comprendre notre place dans le monde qui nous entoure.