En 2040, les enjeux liés à l’utilisation des technologies et des données dans notre société seront de plus en plus prégnants. Il est possible que les data scientists, ces experts de l’analyse des données, soient soumis à un serment professionnel après avoir suivi une formation de très haut niveau pour garantir leur compétence. Cette idée peut sembler surprenante, mais elle reflète la nécessité de garantir l’intégrité et la fiabilité des analyses réalisées par ces professionnels. En effet, les données sont devenues un enjeu majeur dans de nombreux domaines, que ce soit dans le secteur de la santé, de l’économie ou de la politique. Il est donc essentiel de s’assurer que les personnes qui manipulent ces données possèdent les compétences nécessaires pour le faire de manière éthique et responsable.
Parallèlement, il est envisageable que les conflits juridiques soient résolus en ligne, grâce à des “justicebots” qui seraient en mesure de proposer des solutions aux litiges. Cependant, il est important de souligner que ces “justicebots” ne remplaceraient pas les juges humains, mais seraient plutôt un outil complémentaire. En effet, dans des cas complexes ou nécessitant une analyse fine des circonstances, un juge humain serait toujours présent en dernier recours pour prendre la décision finale. Cette évolution pourrait permettre de désengorger les tribunaux et de rendre la justice plus accessible à tous.
L’analyse prédictive, qui consiste à utiliser des algorithmes pour anticiper des événements futurs, pourrait également être intégrée à la prise de décision publique et à l’élaboration de la loi. Cela permettrait d’anticiper les conséquences de certaines décisions et d’orienter les politiques publiques de manière plus efficace. Cependant, cette utilisation des algorithmes soulève des questions sur la délégation de nos choix de société à des machines. En effet, si les algorithmes sont capables de prédire certains comportements ou événements, cela signifie-t-il que nous devons leur accorder une confiance aveugle ? Ne risquons-nous pas de perdre notre capacité à prendre des décisions éclairées et à remettre en question les résultats proposés par les algorithmes ?
Enfin, il est important de prendre en compte les conséquences énergétiques de la généralisation des services numériques et de notre dépendance croissante à des supports volatiles. En effet, l’utilisation massive des technologies numériques entraîne une augmentation de la consommation d’énergie, notamment pour le stockage et le traitement des données. Il est donc essentiel de développer des solutions durables et éco-responsables pour limiter notre empreinte environnementale.
En conclusion, l’évolution des technologies et des données dans notre société soulève de nombreuses questions éthiques et pratiques. Si l’utilisation des données et des algorithmes peut apporter des avantages indéniables, il est essentiel de rester vigilant et de ne pas déléguer aveuglément nos choix de société aux machines. Il est également primordial de prendre en compte les conséquences énergétiques de notre dépendance croissante aux services numériques. En somme, il est nécessaire de trouver un équilibre entre l’utilisation des technologies et le respect de nos valeurs et de notre environnement.