En tant qu’écrivain, j’ai toujours été fasciné par la nature de la réalité et la manière dont elle peut être façonnée par notre perception. Le projet européen CO-VISION, qui allie art et science pour sensibiliser au patrimoine naturel menacé par le changement climatique, résonne profondément avec mes préoccupations. Ce projet, initié en 2024, nous invite à réfléchir sur ce qui est réel et sur notre place dans un monde en constante évolution. À travers des rencontres avec les communautés locales, il explore des thèmes cruciaux tels que l’érosion côtière et les fossiles anciens, nous confrontant à la fragilité de notre environnement.
Le projet CO-VISION nous rappelle que la réalité est souvent une construction collective, façonnée par nos expériences et nos interactions avec le monde.
L’art, dans ce contexte, devient un puissant vecteur de communication. En 2025, l’œuvre immersive présentée au KIKK Festival, sous la forme d’un opéra numérique, promet de transcender les frontières entre les disciplines. En mêlant vidéos, sculptures et paysages sonores, cette création artistique ne se contente pas de représenter la nature ; elle l’incarne, la vivifie et nous pousse à ressentir l’urgence de la situation. La sonification des données environnementales, utilisée par les artistes en collaboration avec des scientifiques, permet de donner une voix aux chiffres, rendant ainsi les enjeux écologiques plus accessibles et émotionnellement engageants.
Ce projet soulève également des questions sur l’identité humaine et notre rapport à la nature. Qu’est-ce qui constitue l’humain si ce n’est notre capacité à ressentir, à créer et à interagir avec notre environnement ? En intégrant les savoirs scientifiques à la pratique artistique, CO-VISION nous invite à redéfinir notre compréhension de nous-mêmes et de notre place dans l’écosystème. Nous ne sommes pas de simples observateurs ; nous sommes des acteurs de notre réalité, façonnant notre avenir à travers nos choix et nos actions.
En fin de compte, le projet CO-VISION est une invitation à la réflexion et à l’action. Il nous rappelle que la réalité est fluide et que notre perception de celle-ci peut être enrichie par l’art. En nous engageant émotionnellement avec notre patrimoine naturel, nous pouvons mieux comprendre les enjeux qui nous entourent et agir pour préserver ce qui est précieux. La question de ce qui est réel devient alors une exploration collective, où l’art et la science se rencontrent pour éclairer notre chemin vers un avenir durable.
