En tant que passionnée de pédagogie et fervente défenseure de l’apprentissage centré sur l’élève, je suis fascinée par l’essor des technologies d’intelligence artificielle dans le domaine éducatif. Récemment, j’ai eu l’occasion d’observer une expérience intrigante : un formateur a réussi à créer une vidéo pédagogique en seulement un jour, en utilisant une combinaison d’outils d’IA et de logiciels classiques. Ce projet, structuré en plusieurs étapes, a démontré que l’IA peut non seulement faciliter la création de contenu, mais aussi permettre à un individu de produire des vidéos engageantes et crédibles.
L’expérimentation montre que l’IA permet de créer seul des vidéos crédibles et engageantes, tout en conservant le contrôle créatif.
La première étape de ce processus a été la rédaction du contenu. Grâce à des outils comme ChatGPT-4, le formateur a pu générer rapidement des idées et structurer son discours. Cela soulève une question cruciale : jusqu’où peut-on aller en déléguant la création de contenu à une machine ? Bien que l’IA puisse fournir des bases solides, il est essentiel de garder à l’esprit que le savoir-faire humain est irremplaçable. La nuance, l’empathie et la compréhension des besoins des apprenants sont des éléments que l’IA ne peut pas entièrement saisir.
Ensuite, la génération d’images et de voix a été réalisée à l’aide d’outils comme ElevenLabs et Freepik Video Generator. Cela a permis de donner vie au contenu de manière visuelle et auditive, rendant la vidéo plus attrayante. Cependant, je me demande si cette approche ne risque pas de standardiser le contenu éducatif. La créativité humaine, qui se manifeste à travers des choix artistiques uniques, pourrait être mise de côté au profit d’une production rapide et efficace. Il est donc crucial de trouver un équilibre entre l’utilisation de l’IA et l’apport créatif humain.
Le montage, le choix musical et la finalisation ont également été des étapes clés dans ce processus. Des outils comme Shotcut et Audacity ont permis de peaufiner la vidéo, mais là encore, le regard critique d’un formateur expérimenté est indispensable. La capacité à évaluer ce qui fonctionne ou non, à ajuster le rythme et à choisir la musique qui résonne avec le message éducatif est une compétence que l’IA ne peut pas remplacer.
En conclusion, cette expérience met en lumière le potentiel de l’IA dans la création de contenu éducatif, tout en soulignant l’importance du savoir-faire humain. L’IA peut être un allié précieux, mais elle ne doit pas remplacer l’enseignant ou le formateur. Au contraire, elle doit être utilisée comme un outil pour enrichir l’expérience d’apprentissage, tout en préservant la créativité et l’authenticité qui font la richesse de l’éducation. Je suis impatiente de voir comment ces technologies évolueront et comment nous, en tant qu’éducateurs, pourrons les intégrer de manière réfléchie dans nos pratiques pédagogiques.