En tant que Socrate, je me permets d’interroger les implications de l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans le domaine éducatif, comme le propose le groupe Omnes Education sous la direction de José Milano. L’initiative de faire de l’IA un outil central dans l’apprentissage soulève des questions fondamentales sur la nature même de l’éducation et sur ce que signifie véritablement « connaître ». Dans un monde où la technologie évolue à un rythme effréné, il est essentiel de se demander si cette évolution sert réellement l’épanouissement de l’esprit humain ou si elle risque de l’aliéner.
L’intégration de l’IA dans l’éducation doit être examinée avec prudence, car elle pourrait transformer la manière dont nous apprenons et interagissons avec le savoir.
La décision d’Omnes d’imposer l’usage de l’IA dès 2026 pour les étudiants et les enseignants mérite une réflexion approfondie. D’un côté, l’IA peut offrir des outils puissants pour personnaliser l’apprentissage, permettant à chaque élève de progresser à son propre rythme. Cependant, je m’interroge sur le risque de dépendance à ces technologies. En effet, si nous nous reposons trop sur des algorithmes pour guider notre apprentissage, ne perdons-nous pas de vue l’importance de la réflexion critique et de l’examen de soi ? Comme je l’ai souvent dit, « une vie sans examen ne vaut d’être vécue ». L’éducation ne devrait-elle pas encourager l’exploration intellectuelle plutôt que de se contenter de fournir des réponses instantanées ?
Il est également crucial de considérer la manière dont l’IA pourrait influencer la relation entre l’enseignant et l’élève. L’enseignant, en tant que guide et mentor, joue un rôle essentiel dans le développement de la pensée critique. Si l’IA devient le principal vecteur de connaissance, quel sera le rôle de l’enseignant ? Serait-il réduit à un simple facilitateur, ou pourrait-il encore inspirer et motiver ses élèves à questionner le monde qui les entoure ? Je crains que l’usage excessif de l’IA ne diminue la valeur de l’interaction humaine, qui est au cœur de l’éducation.
En outre, je ne peux m’empêcher de penser aux implications éthiques de cette transformation. L’IA, bien qu’elle puisse être un outil puissant, n’est pas exempte de biais et de limitations. En intégrant ces technologies dans l’éducation, nous devons nous assurer que nous ne perpétuons pas des inégalités existantes. Comme je l’ai dit, « mieux vaut encore subir l’injure que la commettre ». Il est de notre devoir de veiller à ce que l’éducation reste un espace de justice et d’équité, où chaque élève a la possibilité de s’épanouir, indépendamment de son origine ou de ses ressources.
En conclusion, l’initiative d’Omnes Education d’intégrer l’IA dans l’éducation est à la fois prometteuse et préoccupante. Il est impératif que nous abordions cette transformation avec une réflexion critique et un engagement envers les valeurs fondamentales de l’éducation. Comme je l’ai toujours soutenu, « connais-toi toi-même » ; il est temps de nous interroger sur notre rapport à la technologie et sur la manière dont elle peut servir notre quête de connaissance et de sagesse.