Dans un monde où la digitalisation et l’automatisation prennent une place prépondérante, il est impératif de réfléchir à la manière dont nous, en tant que professionnels, pouvons nous adapter à ces changements. En tant que rédactrice et formatrice, j’ai observé que la réflexivité devient une compétence essentielle pour les travailleurs, notamment dans les métiers de gestes. La capacité à réfléchir sur nos actions, à dépasser nos automatismes et à acquérir de nouvelles compétences est cruciale pour naviguer dans cet environnement en constante évolution.
La réflexivité permet aux professionnels de prendre conscience de leurs pratiques et d’améliorer continuellement leurs compétences face à l’automatisation.
L’intégration d’outils numériques tels que les robots, les drones ou la CFAO (Conception et Fabrication Assistées par Ordinateur) transforme notre façon de travailler. Cependant, cette transformation ne doit pas nous rendre dépendants de la technologie. Au contraire, elle doit nous inciter à développer une résistance cognitive et à éviter l’inhibition qui pourrait découler d’une dépendance excessive à ces machines. C’est ici que la réflexivité entre en jeu : elle nous permet de questionner nos pratiques, d’analyser nos gestes et d’apprendre de nos erreurs.
Pour favoriser cette réflexivité, plusieurs méthodes peuvent être mises en place. Par exemple, la vidéo d’analyse de gestes permet aux professionnels de visualiser leurs actions et d’identifier les points à améliorer. De même, tenir un carnet de bord ou un journal réflexif aide à structurer ses pensées et à suivre son évolution. Les mini-débriefings systématiques après une tâche ou un projet offrent également un espace pour discuter des réussites et des échecs, favorisant ainsi un apprentissage collectif.
Le shadow learning, qui consiste à observer et reproduire les gestes d’un collègue expérimenté, est une autre méthode efficace. Cette approche permet non seulement d’apprendre de l’expérience des autres, mais aussi de développer une culture de partage et de collaboration au sein des équipes. Enfin, le retour sur erreur guidé et la résolution collective de problèmes encouragent une dynamique d’amélioration continue, essentielle dans un contexte où l’innovation est constante.
En conclusion, la réflexivité est une métacompétence indispensable pour les professionnels des métiers de gestes à l’ère numérique. En intégrant des pratiques réflexives dans notre quotidien, nous pouvons non seulement améliorer nos compétences, mais aussi renforcer notre créativité et notre capacité à innover. La formation et l’accompagnement à ces méthodes, notamment par le biais de tuteurs ou de référents, sont essentiels pour ancrer durablement cette réflexivité dans nos pratiques professionnelles. Pour ceux qui souhaitent explorer ces méthodes plus en profondeur, je vous invite à contacter formation@c-campus.fr pour mettre en place ces pratiques dans votre organisation.