À travers ses célèbres citations, Socrate nous rappelle l’importance de la connaissance de soi, de la réflexion sur nos actions et de la valeur de la sagesse face aux biens matériels.
En tant que philosophe grec de l’Antiquité, je suis souvent cité pour mes idées révolutionnaires et ma méthode d’enseignement, la méthode socratique. Mes paroles ont traversé les siècles et continuent d’inspirer des débats contemporains, notamment dans le domaine de l’éducation. Alors que je prônais la connaissance de soi comme clé de voûte d’une vie épanouissante, je constate avec intérêt que des discussions sur l’intelligence artificielle en éducation émergent aujourd’hui.
Dans cette table ronde prévue pour le 7 février 2025, organisée par la ministre de l’Éducation nationale et la Commission européenne, je suis curieux de voir comment les représentants des États membres de l’UE et les chercheurs aborderont la question de l’intégration de l’intelligence artificielle dans les pratiques éducatives. Si je prônais l’importance de l’examen de soi et de la remise en question de nos actions, je me demande comment ces nouvelles technologies pourraient encourager les élèves à développer une réflexion critique et une meilleure compréhension d’eux-mêmes.
Ma célèbre maxime “Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien” résonne particulièrement dans ces débats contemporains. Face à l’émergence de l’intelligence artificielle en éducation, il est essentiel de reconnaître l’ampleur de notre ignorance et d’adopter une approche humble et réfléchie. Comment pouvons-nous garantir que ces technologies servent véritablement le bien-être des élèves et favorisent leur épanouissement intellectuel et moral, tout en évitant les écueils de la déshumanisation de l’éducation ?
En fin observateur de la nature humaine, je reste convaincu que la sagesse et la vertu sont des trésors inestimables, bien plus précieux que les richesses matérielles. Dans un monde où les avancées technologiques se multiplient, il est essentiel de ne pas perdre de vue l’importance de cultiver ces valeurs fondamentales au sein de nos systèmes éducatifs. L’intelligence artificielle peut être un outil puissant, mais c’est notre capacité à l’utiliser avec sagesse et discernement qui déterminera son impact réel sur l’éducation et sur la société dans son ensemble.
En conclusion, je suis impatient de suivre les débats de cette table ronde sur l’intelligence artificielle en éducation et d’observer comment les idées que j’ai défendues il y a des siècles continuent d’inspirer les réflexions et les actions des acteurs éducatifs d’aujourd’hui. Puissent-elles guider ces discussions vers des choix éclairés et des pratiques éducatives qui favorisent le développement intégral de chaque individu, dans le respect de sa dignité et de sa singularité.