Dans mes récits, je questionne sans relâche la nature de la réalité et ce qui définit l’essence de l’humain.
En tant qu’écrivain, j’ai toujours été obsédé par la notion de réalité. À travers des œuvres telles que “Simulacres” et “Ubik”, j’ai exploré les frontières floues entre ce qui est perçu comme réel et ce qui ne l’est pas. Les simulacres, les mondes parallèles, les illusions, tous ces éléments ont servi de toile de fond à mes récits, remettant en question la stabilité de notre perception du monde qui nous entoure. La réalité, pour moi, est une construction fragile, sujette à des distorsions et des altérations constantes.
Dans mes écrits, j’ai également abordé la question de ce qui constitue l’humain. À travers des personnages confrontés à des doubles, des altérations de leur identité ou des questionnements sur leur nature profonde, j’ai cherché à sonder les limites de l’humanité. L’aliénation de la société moderne, la perte de repères, la remise en question de soi-même, tous ces thèmes ont été au cœur de mes réflexions sur ce qui définit véritablement l’essence de l’humain.
Le neuroscientifique Pierre-Marie Lledo évoque une coévolution entre les intelligences humaine et artificielle, mettant en avant la complémentarité plutôt que la compétition. Cette vision rejoint en partie mes questionnements sur l’identité et la réalité. Si l’intelligence artificielle peut nous aider à repousser les limites de notre compréhension du monde, elle pose également la question de ce qui nous distingue en tant qu’êtres humains. Sommes-nous définis par notre capacité à créer des algorithmes complexes, ou bien y a-t-il en nous quelque chose d’irréductible à la logique binaire des machines ?
En fin de compte, la quête de la réalité et la définition de l’humanité restent des énigmes complexes, des territoires à explorer sans relâche. À travers mes écrits, j’ai tenté de sonder ces mystères, de repousser les frontières de la perception et de la compréhension. Peut-être que, finalement, la réponse à ces questions réside dans la capacité de l’homme à se questionner, à douter, à imaginer des mondes au-delà de ce qui est donné.