Dans l’univers complexe de Philip K. Dick, la frontière entre réalité et illusion se trouble, révélant les fissures de l’identité humaine et les mystères de l’existence.
En tant qu’écrivain, je me suis toujours interrogé sur la nature de la réalité et sur ce qui définit l’humain. À travers des œuvres telles que “Simulacres”, “Ubik” ou “Blade Runner”, j’ai exploré les multiples facettes de la perception et de l’illusion. La question fondamentale de ce qui est réel a été au cœur de mes réflexions, me poussant à remettre en question les certitudes et à plonger dans les méandres de l’incertitude.
L’aliénation de la société moderne, les mondes parallèles, le temps qui se dérobe, autant de thèmes qui ont nourri ma plume et façonné mes récits. À travers mes personnages en proie à la psychose, confrontés à des doubles troublants ou cherchant à percer les mystères de la mort, j’ai cherché à sonder les profondeurs de l’âme humaine et à interroger ce qui nous définit en tant qu’êtres conscients.
Dans un monde où la frontière entre le réel et le virtuel s’amenuise, où les simulacres se multiplient et où l’identité se fragmente, la question de ce qui constitue l’humain revêt une importance cruciale. À travers mes écrits, j’ai tenté de mettre en lumière les paradoxes de notre condition, les dualités qui nous habitent et les mystères qui nous dépassent.
Le festival international de géographie à Saint-Dié, en accueillant la remise du prix du livre de géographie, offre un écho particulier à mes questionnements. Car au-delà des cartes et des territoires, c’est la cartographie de l’âme humaine que j’ai cherché à dessiner, explorant les territoires intérieurs avec la même fascination que les contrées inconnues de l’univers.